À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, zoom sur les engagements RSE grâce au témoignage de Pierre Laurent responsable RSE.
Bonjour Pierre. Pour commencer, peux-tu nous expliquer ce qu’est la RSE et en quoi elle est essentielle pour une entreprise comme Briand ?
La RSE, ou Responsabilité Sociétale des Entreprises, c’est la démarche qui permet à une entreprise de rendre sa performance durable, c’est-à-dire de contribuer positivement aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance en parallèle de sa performance économique. Le mot clé ici, c’est « responsabilité ». Il s’agit de prendre conscience des impacts – positifs comme négatifs – de nos activités sur la planète, sur les personnes, et sur la société en général. En intégrant des indicateurs extra-financiers à nos analyses économiques, on adopte une vision plus globale et surtout plus durable de notre développement.
C’est indispensable, car nous faisons face à de nombreux défis : le changement climatique, l’évolution des attentes des clients et de la société, ou encore les nouvelles contraintes réglementaires. La RSE, c’est à la fois un devoir et une formidable opportunité d’innovation.
Comment la RSE s’organise concrètement au sein de Briand ?
Nous avons mis en place une mission RSE qui nous permet d’avancer sur trois grands axes.
Le premier, c’est le pilotage de la feuille de route RSE 2025/2030, en s’appuyant sur les expérimentations menées dans le cadre du projet groupe 21/24 : sensibilisation carbone, réemploi de structures métalliques, développement du hors-site et de la rénovation, renforcement de l’inclusion et de notre ancrage territorial, fondation Briand Impact, etc. L’objectif maintenant, c’est d’accompagner le déploiement et maximiser leur impact.
Le deuxième axe, c’est la mise à disposition d’outils de mesure. Pour progresser, il faut mesurer. Nous travaillons donc à identifier les bons indicateurs et à structurer leur collecte pour suivre nos impacts réels, notamment dans le cadre de la nouvelle directive européenne CSRD relatives au rapport extra-financier.
Enfin, nous soutenons les équipes commerciales pour valoriser nos engagements auprès de nos clients, à travers des réponses aux questionnaires RSE ou l’obtention de certifications comme EcoVadis.
Quels sont aujourd’hui les principaux chantiers en cours ?
Deux grands chantiers structurants sont en cours.
Le premier concerne notre trajectoire de décarbonation. Nous avons commencé en identifiant avec les équipes de terrain les leviers de réduction des émissions de CO2. Pour chaque levier, nous avons évalué le potentiel en termes d’émissions évitées, de coûts, et de faisabilité. Notre ambition est de fixer d’ici la fin de l’année une cible de réduction à horizon 2030, avec des plans d’action concrets.
Le second chantier porte sur les indicateurs extra-financiers. Nous avons terminé fin mars une analyse dite de double matérialité. Cela nous a permis de hiérarchiser les enjeux RSE les plus critiques selon les impacts de nos activités sur l’environnement et les personnes ; et les risques et opportunités pour notre propre performance économique.
Ce travail nous a permis de sélectionner une quinzaine de thèmes prioritaires. La prochaine étape ? Identifier précisément les données à collecter pour chacun, et structurer leur suivi.
Enfin, à l’occasion de cette Journée mondiale de l’environnement, as-tu quelques gestes simples à recommander à chacun de nous ?
Bien sûr ! La RSE, ce n’est pas seulement une affaire de stratégie, c’est aussi une question de pratiques quotidiennes.
Limiter les impressions papier, éteindre les lumières et les équipements en quittant un poste, privilégier les mobilités douces ou le covoiturage, trier les déchets sur les chantiers comme au bureau, signaler les gaspillages, favoriser le réemploi des matériaux… Tous ces gestes ont un impact.
Chacun, à son niveau, peut contribuer. Et c’est justement ça, la force de la RSE : elle engage tout le monde, à tous les niveaux de l’entreprise.